Au Burkina Faso, la culture de champignons pour lutter contre l’insécurité alimentaire

**La détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso provoque des déplacements massifs de population. **Dans un pays dont l’économie repose sur l’agriculture, ces déplacements entrainent des ruptures de la production agricole nationale, déjà fragilisée par les effets du changement climatique et les répercussions de la pandémie de Covid-19.

Cette situation conduit à une augmentation de la pauvreté à laquelle les personnes déplacées à l’intérieur du pays sont particulièrement confrontées en raison de la perte de leurs récoltes et de leurs sources de revenus.

Le projet porté par l’Ecole Nationale de Formation Agricole (ENAFA) de Matourkou tend à réduire la dépendance des paysans à la terre et au climat pour améliorer les conditions de vie des populations. ** Les champignons étant réputés pour leurs qualités nutritionnelles et des conditions de production faciles à mettre en œuvre et peu coûteuses, le développement de leur culture hors sol s’inscrit dans une perspective de réponse aux problématiques de pauvreté et d’inégalité exponentielles au Burkina Faso.**

La méthode de production hors-sol testée consiste à utiliser des matériaux et des substrats locaux en remplacement de la terre, ainsi que les eaux résiduelles.

Grâce au soutien du FID, l’étude expérimentale menée par l’ENAFA de Matourkou a pour objectif de vérifier la rentabilité économique de la production hors sol de champignons dans quatre localités de l’est du pays.

Les différentes expériences de développement de la myciculture en Afrique de l’Ouest ont montré la possibilité de générer des revenus alternatifs à l’agriculture traditionnelle pour les populations, indépendamment des contraintes climatiques et des intrants extérieurs.

• Recueil de données fiables pour saisir le potentiel de la myciculture au Burkina Faso
• Analyse des résultats en termes de retombées économiques
• Préparation d’une éventuelle phase de mise à l’échelle
• Génération de ressources pérennes pour les personnes déplacées internes
• Réduction de la pauvreté et des inégalités entre les communautés
• Résilience renforcée des populations cible face aux chocs